Je tenais à m'excuser pour les propos que j'ai tenus sur cette ville impériale qu'est Vienne, Sisi je vous assure. Mon jugement sévère lors de mon dernier billet est tombé après une grosse journée de pédalage avec vent de face et une arrivée tardive dans Vienne. Mais une fois la mise à jour du site faite, nous avons eu le temps d'apprécier cette ville à sa juste valeur. Notamment durant la dernière matinée ensoleillée où nous flânons volontiers dans Vienne sans réellement chercher la sortie vers Bratislava. Je peux vous assurer qu'il y a maintenant trois petites étoiles à côté de Vienne dans notre carnet en moleskine. Il se peut aussi que ce subit changement d'avis soit dû à la soirée passée avec les féminines du Wien RFC. En effet, vers 19 heures nous débarquons à l'entraînement du Wien RFC un peu groggys d'une après-midi de cybercafé et de course poursuite dans Vienne pour faire les réparations de première urgence. Et là, stupeur, les filles s'entraînent avec les mecs de la première et ça y va gaiement. Même s'il s'agit de jeu ceinturé, l'engagement est là. Les touches sont propres et hautes, et lorsqu'elles ne donnent pas lieu a un maul bien structuré, la balle file a l'aile en passant alternativement entre des mains manucurées et de grosse paluches poilues. Un régal pour le photographe en herbe que je suis. ( Quand je dis photographe en herbe, c'est du premier degré, en gros je ne maîtrise pas encore bien mon appareil et il arrive encore que la photo ne se déclenche qu'une fois que j'ai déjà baissé mon objectif, ce qui donne un très joli gros plan sur le gazon ) Bref l'entraînement est très soutenu, pas le temps de souffler. Pendant ce temps, Kekille s'immisce dans le touché de l'équipe 2. Mais cela ne dure pas longtemps, le mardi, ici on bosse le physique. Je vous laisse imaginer la tête de Kekille après un séance d'accélérations parmi un vingtaine de mecs bien entraînés. Avec un millier de km dans les pattes, ce fut une formalité, n'est pas François C. ? Bref, l'entraînement terminé, petite bière décontractante au club-house. Notre contact Renée, capitaine des féminines, nous présente son équipe de choc et de charme. La soirée sera internationale, grâce notamment a Louise de Belgique, Eilina de Bulgarie, Patie du Chili et Renee du Canada qui, contrairement a nous, n'aura aucun problème de compréhension vu qu'elle parle 7 langues. Ensuite direction le Billabong leur quartier général. Tout le monde chausse son vélo, sauf Eilina qui se retrouvera sur mon porte-bagage. Durant le trajet, j'entends que ça chambre un peu du cote Vélovalie comme du cote Wien RFC , mais je m'en fous, Eilina est jolie alors je frime un peu et je fais des blagues. Dans un anglais approximatif, je lui explique qu'elle a de la chance qu'on soit au début du voyage comme ça elle peut encore s'accrocher a mes "Love handles" ( traduisez ... "Poignées d'amour" ) Après quelques discussions enflammées sur le rugby en Frenchspaliano et autres dialectes inventés pour l'occasion, nous entonnons a la demande générale la chanson des Ontouaks. Un succès qui clôturera la soirée, parce que le lendemain on doit être en Slovaquie.