Thailande
Sous le soleil exactement ...
Un peu d'histoire :
Le peuple Thaï est originaire de la Chine occidentale. Il s'est installé dans le Yunnan au 1er siècle avant J.C, ses dirigeants fondèrent le royaume de Nan Chao qui gouverna jusqu'à la conquête du pays par les mongols. Au 8éme siècle les Thaïs ont commencé à émigrer en direction du sud jusqu'au Cambodge et à la Malaisie. Soumis à l'influence indienne, ils adoptèrent la religion bouddhiste. Dès la fin du 12éme siècle, les Thaïs ont eriges plein de 7eleven ouverts 24/24 pour pouvoir acheter des cloppes a n'importe quelle du jour et surtout de la nuit.
Un peu de geopraghie :
Nairobi n'est pas la capitale de la Thailande.
Un peu de mathematique :
AF x h AE x h’ A (ABF) sur A (ABC) = 2 = AF A (AEC) = 2 = AE AC x h AC A (ABC) AB x h’ AB 2 2
D’où AF/AC = AE/AB. Enfin, nous sommes sûr que ce résultat est valable avec tout ce qui a été dit précédemment.
C’est donc comme cela que Euclide a prouvé le théorème de Thalès. Ce theoreme est applicable dans tout le Triangle d'Or. Mais il ne faut croire qu'on puisse combattre les barons de la drogue avec un compas et un raporteur. Faudrait pas non plus prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages.
Vous pouvez fermer vos cahiers et ranger vos affaires, je vais vous raconter l'histoire de Velovalie en attendant la sonnerie.
C'est par la route defoncee du nord-est qu'arriveront mes deux comperes a l'entree de Bangkok. Pour eviter de prendre des risques inconsideres, ils acceptent l'invitation d'un chauffeur de pick-up thai qui leur propose de les deposer dans le centre ville. En effet, Bangkok est une ville moderne, mais bordelique, avec des rues trop petites pour le trafic qu'elle draine. Une phrase celebre citee par le Lonely Planet, "A Bangkok, rien ne marche sauf les embouteillages."
Alors que je suis a Saigon en famille, notre pote Labusque, residant a Bangkok, recupere les deux Francois, et les sort pour prendre un leger apero pour les preparatifs du tournoi de rugby a 7 du lendemain. Apres un reveil tardif, nos trois zoziaux debarquent a la bourre au stade. Leur equipe, les dragons de Hanoi ( composee de quelques FAB avec qui nous avons joue le Angkor 10's deux semaines auparavant) se demerdent pas mal en battant les piliers d'Angkor qui nous avait battus chez eux. Mais rapidement, le niveau tres releve du tournoi aura raison de la motivation des troupes, l'appel de la biere se fait sentir. La soiree commencera bien avant la fin du tournoi. Et ce sera le debut d'une longue serie.
Apres un repos bien merite, Boule vient me chercher a l'aeroport pour m'amener chez Labusque notre quartier general. Vers 18h, notre hote rentre du boulot et apres des retrouvailles pleines d'emotions et de blagues, on file dans un bar retrouver Guillaume et Max, deux potes rencontres a Lille pendant nos etudes. Le rendez-vous est fixe au Titanium, bar-concept s'il en est. Le Titanium de decompose en trois elements : La scene ou un groupe de rock exlusivement feminin joue du pur rock, une salle "design" avec canape ou tabouret au choix et la chambre froide. Cette derniere est l'ame de ce troquet. L'idee est d'aller entre chaque binouze boire un verre de vodka dans un enorme congelateur sur une musique Russe. La piece etant a -10 degres, la vodka passe comme une lettre a la poste. Et a la sortie le gradient de temperature decuple les effets du puissant breuvage ingurgite. Autant vous dire que meme les experts du comptoir se font plier, la notion de "verre de trop" n'existe plus, la cuite vous pete a la gueulle comme un pave dans la tronche d'un flic ( Cf San-Antonio). Apres un rappatriement des troupes des plus laborieux, nous nous retrouvons au pied de l'immeuble de Labusque.
Le groom voyant l'ampleur des degats s'empresse de nous aider a monter les marches de l'entree. Pendant que ce dernier et Labusque jouent a Spirou et Fantasio, j'essaye tant bien que mal d'aider Boule, ayant rate quelques passages en chambre froide je tiens miraculeuesment encore debout. C'est alors que je m'apercois que Kekille n'a fait que traverser le taxi lors de l'embarquement, il avait du oublier un truc. Il nous rejoindra peu de temps apres.
Durant la semaine suivra quelques soirees plus calmes, dans des boites-concepts plutot sympas. Le Bed par exemple, boite ou des lits ont remplace les canapes. "On se croirait a New-York" dira notre Kekille expert en la matiere. Mais c'est chez Max que nous retrouverons nos racines, en partageant un bon apero comme a la maison avec "Chateauneuf du Pape", foie gras et saucisson sec. Meme si les gens ont boude la boite de Pate Henaff que ma maman m'a ramenee, cela restera un tres agreable moment qui sentait bon la France et la chataigne.
Apres une bonne semaine de recup a base de match de rugby a la tele et de partie de squash tres disputees, nous reprennons les velos en direction du sud et des iles paradisiaques ou Labusque nous rejoindra pour le WE. En chemin, nous rencontrerons Georges, ancien directeur d'universite a Bruxelles, professeur de psycho et ecrivain a ses heures perdues. C'est en arrivant a l'hotel de backpackers le plus cheap de la ville, que nous apercevons ce monsieur. Il est assis a une table en train de deguster son cafe, il est 5 heure de l'apres-m'. Il s'averera qu'il habite en ville sur le front de mer et qu'il vient ici tous les jours parceque c'est le seul endroit ou on trouve des expressos. Une fois la chambre reservee on s'assoit a sa table. Visiblement Georges a envie de parler et ca tombe bien on a envie d'ecouter. Surtout qu'apres un parcours comme le sien, on a des choses a dire et on les dit admirablement bien.
Apres une heure, il nous invite au resto pour continuer notre refaisage de monde. Nous traversons la ville agitee par les evenement de la veille. "Hier, un fou a tue 2 enfants de 10 ans, je crois qu'il va passer un sale quart d'heure" nous dit Georges en nous emmenant vers un restaurant sur la plage. Durant le repas Georges passe en revue tous les problemes de societes communs a nos deux pays. Il connait bien la politique francaise et ne mache pas ses mots ... nous ne faisons qu'ecouter ... le seul journal qu'on lit est jaune et s'appellle Midol. Benevole et president d'une association s'occupant des problemes des banlieues, Georges est souvent alle sur le terrain pas toujours sans dommage d'ailleurs. Parfois sauve par les quelques mots d'arabe qu'il lui restait des ses annees passees comme prof dans le fin fond de l'Algerie. Et lorsqu'il aborde le probleme du voile a l'ecole, Georges monte dans les tours, car a son epoque le probleme ne posait pas. Comme lui a explique un pere de famille la-bas, le Coran dit que les femmes doivent enlever leur voile devant leur maris et leur pere. Et il est aussi dit que le professeur est une representation du pere dans l'eceinte de la classe. C'est pourquoi les eleves de Georges ne portaient pas le voile en cours. Je ne veux lance aucune polemique et encore moins prendre parti. C'est juste pour vous montrer a quel point cette conversation , bien qu'a sens unique etait riche d'enseignement. Car a tous les sujets abordes Georges a des arguments d'une pertinence qui nous faisaient dire interieurement :"Bordel, si un jour je pouvais causer comme ca ..." Mais malgre tout cela Georges reste un mec qui se prend pas la tete et aime les plaisirs simples. Par exemple apres le dessert, il nous explique qu'il adore ce resto parceque des la nuit tombee on peut aller discretement pisser dans la mer.
Le lendemain, on rempile pour une journee ou Kekille egalera notre recors de distance en prenant la mauvaise route en sortant de la station service, 205 km sous le cagnard. Nous ne sommes qu'a quelques encablures de l'embarcadere, mais le soir meme nous ne faisons pas de vieux os meme si l'excitation de se poser sur l'ile paradisiaque de Koh Tao est bien presente. Apres une petite journne de velo nous nous installons dans le ferry et faisons la connaissance de Poootrick, un Quebequois en vadrouille autour du monde. Nous touchons terre en pleine nuit et terminons la nuit en dormant sur la plage avec les chiens. Le levee du jour restera un grand moment ... pour ceux qu'ils l'ont vu. Comme a l'accoutume, on se separe pour une rapide etude de marche sur les differents hotels. Ca ne trainera pas trop, en deux temps trois mouvements les affaires sont jetees dans le bungallow et les moule-bites sont de sortie, attention la French Connection debarque a la playa. Avec l'inevitable ballon de rugby amene par Labusque qui nous a rejoint dans la matinee.
Apres, avoir patauge quelques heures, on decide de louer des scooters pour visiter l'ile. Les routes sont defoncees et certaines plages ne sont accesibles qu'a pied ... et encore. Les gens normaux prennent des bateaux-taxis pour y acceder. Mais nous non. On roule comme des debiles, on croque la vie a pleine dent, c'est la fureur de vivre!!! Je me decouvre une fascination pour le deux-roue motorise. Et Boule ne tarde pas a m'affubler de cet elogieux surnom : Maverick, le heros du film culte Top Gun.
Maverick est pilote de F14. A 20 ans il rentre dans les Narines les doigts dans le nez parceque son pere etait un As de l'Aeronasal. Tom Cruise est magnifique dans le role du tout fou. Ce film demeure la reference en film qui parle des avions. Car il ne tombe pas dans les cliches et colle a la realite. Il n'y a guere que chez Gillette qu'on se permet des passages en rase motte a Mach3.
Durant le reste de la journee, des que l'un de nous emet le desir de changer d'endroit je sens tout mon corps frissonner a l'idee de remonter sur ma machine. Apres une soiree dans les differents bars du coin, les autres decident d'aller se coucher, je tarde a les rejoindre. Ils m'attendent sur le pas de la case de la ou on dort. Au bout de 5 minutes, ils entendent un bourdement au loin, qui ne tarde pas, grace a ma vitesse de pointe, a se transformer en grosse petarade. Je passe devant eux a fond de 4eme sur le chemin de 1m50 de large. Et je trace ma route, les cheveux dans le vent plus rien ne peu m'atteindre. Lorsque je traverse le petit bourg, une femme me fait signe de m'arreter, une fille de la nuit qui n'en veux qu'a mon argent probablement, je remets un coup de gaz. Au moment de faire demi-tour pour rentrer, un ecosse me demande de le deposer a l'autre bout de l'ile quelle aubaine, encore un bon "ride" en perspective. Et mes collegues de me revoir passer a fond les manettes avec, cette fois ci, un passager.
Le lendemain matin, mon appareil n'est pas beau avoir, le bas de caisse est defonce et il manque une floppee de rayon a ma roue arriere. Je realise que j'ai roule avec le pneu a plat. Je ramene le scooter au loueur et a peine rentre dans le bureau, je me fais souffler dans les bronches par la dame qui la veille au soir me faisait des grands signes. Et elle ne cesse de me demander en hurlant pourquoi je ne me suis pas arrete ... et vrai gentleman je ne peux decemment pas lui dire la verite, cela n'aurait fait qu'agraver mon cas. Elle inspecte la moto et me tent une facture exorbitante ... je me dit finalement que la premiere opinion que je m'etais faite d'elle n'etait qu'a moitie fausse.
Nous recroisons Poootrick, qui nous conseille une activite plus paisible le "Snoooorkeeling" (la plongee en apnee). Son accent, est irresistible, et de son cote il est mort de rire a chaque mot d'argot qu'on prononce. Il a en effet, visiter le Maroc avec des francais parlant un francais "racaille" du meilleur gout. On ne peut s'empecher d'exploser quand Poootrick dit qu'il ne peut plus aller sur la plage parceque le soleil "lui bute la gueulle" ou "lui pete la peau". Apres un petit beach-volley, Labusque et moi nous dirigeons vers la case a massages. Cela fait quelques jours que nous voyons des gens en sortir avec un sourire jusqu'aux oreilles. Le massage dure une heure avec vu sur la plage et le coucher de soleil, le bonheur absolu. Pendant ce temps les deux Francois sont alles se faire tatouer au hene pour voir si l'idee d'un tatouage permanent en terre Moaris se precisait.
Nous nous retrouvons tous, Poootrick y compris, devant le bungalow. En voyant nos mines ebahies a Labusque et a moi, Boule demande a Patrick, s'il a essaye le massage. Et Patrick repond :"Oh m'en parle pas, toute l'apres-midi, j'ai essaye d'envoyer un massage a ma soeur, mais ici Internet c'est de la meeerde!".
Apres ce fou rire Patrick de Drummondville ne nous quitera plus ... et inversement.
Nous passons alors notre temps a tchatcher en attendant la Full Moon Party. Fiesta quasi mensuelle comme son nom l'indique qui a lieu sur l'ile d'a cote. Il s'agit d'une feria ou tout le monde est en maillot de bain, picole du whisky-coke dans des petits seaux. Sur le bateau qui nous mene a l'ile, Patrick nous demande qu'elle est notre reputation au pres des filles qu'on rencontre. On lui dit que les francais ont une repution de romantiques mais d'arogants aussi. On lui retourne la question. Et Patrick de dire dire : "Ah nous les Quebecquois, il parait qu'on dure longtemps!!!". Voila un peu le niveau des debats. Une fois sur l'ile, la jambe de Kekille qui s'est infectee apres une mauvaise piqure d'insecte commence a le lancer serieusement, il ne fera que le debut de soiree avec nous. Et evitera nos mesaventures. En effet, lors de ces soirees des substances en tout genres circulent. Avant meme de pouvoir atteindre un bar, nous sympa-tisons avec deux francais qui nous offres de leur breuvage. Apres concertation de chacun le lendemain, la presence de substance extasiante dans ce breuvage ne fait aucun doute. Nous nous posons a un endroit de passage, technique eprouvee pour rencontrer des gens. Mais, rapidement une chose nous frappe, il y a beaucoup de jolies filles aux alentours mais elles evitent toutes de passer pres de notre emplacement. L'alcool faisant effet, on commence a heler à Hu et à Dia : "Venez avec nous, venez dans le coin des moches, c'est trop cool" et Boule de rajouter "En plus on a un Quebecquois avec nous, il dure super longtemps". Surenchere de Poootrick " OUAIS MON RECORD, C'EST UNE MINUTE TRENTE!!!"
Ensuite, nous nous sommes un peu perdu de vue, Boule est reste sctoche dans le coin techno hardcore alors qu'il deteste ca. Au bout d'un moment, un Thai, lui sourit et le prend pas la main. Boule se dit "chouette" il m'emmene a dans un autre endroit sympa. Boule, a soudain une envie pressante, le Thai le suis aux toillettes, alors qu'il est en train de se soulager il realise que ce n'est pas lui qui tiens son zizi. C'est fut la fin d'une courte mais belle amitie. Pendant ce temps, Poootrick danse fievreusement avec deux superbes Thailandaises beaucoup plus grandes que la moyenne. Il se ferait finalement piquer son partefeuille par ces deux travelos. De l'autre cote de la plage, je danse comme un abruti sur les enormes speakers d'un bar pourri en kiffant exagerament la "life", puis c'est une chute d'1m50 qui me fera retourner sur la plage pour commater. Soudain, une hysterique m'interpelle et me demande pourquoi je suis parti comme un voleur du bar. Cette demoiselle me montre ses points de suture. Apparement, je lui avait malhabilement ouvert l'arcade en tombant. Mes excuses n'apaisant en rien sa colere, je lui propose de se venger. Il ne lui a pas fallut longtemps pour me flanquer une enorme torniaule ... que bizarrement, j'ai apprecie. Je failli en redemander une mais tout le monde nous regardant je me suis ravise et j'ai file a l'embarcadere pour retrouver mes potes. A qui j'ai raconte mon histoire 10 fois avec le debit d'Antoine De Caunes dans Rapido.
Le retour, fut tranquile a part pour le couple de francais a qui j'ai reussi a raconter ma vie en integrale en moins de 2heures 30. Je m'excuse aupres d'eux.
Nos adieux Franco-Quebecquois seront larmoyant mais a cause d'un ultime fou rire d'une demi-heure. Tabarnac!!
La jambe de Kekille, ne va pas mieux et il est contraint de rester a l'hopital de Koh Samui pendant 4 jours pour recevoir des hectolitres d'antibiotiques en intra-veineuse.
Repos pour tout le monde avant d'embarquer pour une ville pres de la frontiere malaisienne.
Taluuuuuut.
Commentaires
Le mardi 30 mai 2006 à 11:35, par jujutrip :: email : V
Le vendredi 30 juin 2006 à 14:29, par patrick deshaies : V
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